Amélioration des plantes tropicales et méditerranéennes : diversité des enjeux et des stratégies

L'agriculture doit répondre à des grands enjeux globaux et sociétaux (alimentation et développement humain, changement climatique, agro-écologie et durabilité des systèmes, ressources génétiques et agrobiodiversité, ...). Dans ce contexte, la création de variétés améliorées (cultivars) représente une solution possible à la fois simple et accessible aux producteurs et aux utilisateurs. Dans le même temps l'activité de l'amélioration des plantes a connu des avancées importantes, passant d'une approche empirique à des stratégies plus élaborées, utilisant par exemple les marqueurs moléculaires ainsi que les données massives issues de la génomique, ou encore s'appuyant sur un phénotypage fin permettant la définition d'idéotypes.

Les plantes et systèmes de culture des régions tropicales et méditerranéennes représentent une grande diversité de situations, en fonction de la biologie (système de reproduction) de la plante, du type de culture (pérenne/annuelle), du contexte des agrosystèmes (plus ou moins intensifiés, accès aux innovations), et des enjeux particuliers autour des filières et chaines de valeur (culture de subsistance ou culture de rente).

La communauté scientifique d'Agropolis a accumulé une longue expérience et des connaissances approfondies de ces différentes cultures et produits, y compris sous les aspects d'amélioration génétique. Un nombre important de cas d'étude peuvent être identifiés pour illustrer aux étudiants de Master comment les avancées méthodologiques récentes peuvent être intégrées dans le travail d'amélioration.

Lors d'un jeu sur l'hybridation interspécifique chez le cotonnier. © A Seye

Ce module CultiVar (15 heures) fait partie intégrante d'une unité d'enseignement plus large (25 h) du master (M1) "Biologie des Plantes" de l'université de Montpellier, au cours duquel sont enseignées les bases de la génétique végétale et de l'amélioration des plantes. Une série de séminaires seront donnés sur diverses plantes et produits d'importance.

Un étudiant présente le travail de groupe (jeu de rôle) sur la notion d'idétoype chez la vigne. © A. Seye

Le module est planifié sur 5 demi-journées en novembre et décembre 2019. Il portera sur les approches modernes d'amélioration génétique mises en œuvre sur le bananier, les agrumes, le cotonnier, la vigne, le riz, et la canne à sucre.

Il est cordonné par Fabrice Varoquaux (université de Montpellier) et Jean-Marc Lacape (Cirad, unité Agap, équipe GS), Les autres contributeurs sont de l'unité Agap (équipe GIV: Cécile Grenier, équipe GABA: Frédéric Bakry, équipe DDSE: Jean Christophe Glaszmann, équipe DAAV: Patrice This et équipe SEAPAG: Franck Curk).